Charles-Édouard Guys [1783-1871]

Esquisse sur l’île de Sardaigne

Roux (Marseille)

1862

Nous rapporterons dans les usages du pays des Sardes qu’ils se font un plaisir d’offrir des rafraîchissements aux personnes qui vont les visiter, ils sont très portés à accueillir les étrangers et ils affectent de ne vous servir à table que des vins du cru, vous faisant remarquer surtout celui de Nasco. C’est un vin de couleur ambrée, généreux et suave tout à la fois ce qui lui donne un mérite réel.

Riporteremo nelle usanze del paese dei Sardi che sono felici di offrire ristoro alle persone che si recano a visitarli; sono molto propensi ad accogliere i forestieri e cercano di servire a tavola solo vini locali, facendo notare in particolare il vino Nasco. Si tratta di un vino ambrato, generoso e morbido allo stesso tempo, che gli conferisce un vero e proprio pregio.

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Eugène Roissard De Bellet

La Sardaigne à vol d’oiseau en 1882: son histoire, ses moeurs, sa géologie, ses richesses métallifères et ses productions de toute sorte

(Paris) Plon, Nourrit

1884

[86-87]. Les vins rouges ordinaires de Sardaigne sont forts, assez agréables à boire et à très-bon marché 20 à 25 centimes le litre (…) les vins blancs, les meilleurs sont le malvoisie, la monica et la vernaccia (…) Ils se rapprochent beaucoup des vins de Sicile ou d’Espagne, seulement ils sont plus clairs, et il nous semble que leur bouquet n’est pas si prononcé; pourtant ils sont susceptibles due se conserver longtemps et de vieillir dans de bonnes conditions, c’est-à-dire en se conservant bien. Ces vins de choix ne se vendent guère que 3 ou 4 francs la grande bouteille de trois litres.

I comuni vini rossi della Sardegna sono forti, abbastanza piacevoli da bere e molto economici a 20-25 centesimi al litro (…) i vini bianchi, i migliori sono Malvasia, Monica e Vernaccia (…) Sono molto simili ai vini della Sicilia o della Spagna, solo che sono più chiari, e ci sembra che il loro profumo non sia così pronunciato; tuttavia, è probabile che si conservino a lungo e invecchino in buone condizioni, cioè conservandosi bene. Questi vini pregiati si vendono solo a 3 o 4 franchi per una bottiglia grande da tre litri.

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Gaston Vuillier

Les iles oubliées. Les Baleares, la Corse et la Sardaigne. Impressions de Voyage illustrées par l’auteur

The fargotten isles. Impressions of travel in the Balearic Isles, Corsica and Sardinia

Le isole dimenticate. La Sardegna, impressioni di viaggio

Parigi 1893, Londra 1896

[p. 367. Sassari]. Dès l’arrivée M. Mariani nous entraîne dans sa demeure, et nous terminons gaiement cette journée par un repas où se mêlent les vins de France et les vins de Sardaigne. J’avoue que si nos crus sont célèbres par leur finesse et leur arome, le vin sarde est parfumé et ardent.

All’arrivo il signor Mariani ci accompagna a casa sua e concludiamo felicemente la giornata con un pasto in cui si mescolano vini francesi e vini sardi. Ammetto che se i nostri vini sono famosi per la finezza e l’aroma, il vino sardo è fragrante e focoso.

[p. 368. Sassari]. Dans ces ruelles, les boutiques sont basses, sombres, les demeures tristes. Par la porte ouverte on aperçoit, dans l’obscurité et le mystère qu’elles gardent mème en plein jour, les lueurs des veilleuses agonisant devant de pâles madones.

On voit, on entrevoit des hommes, des femmes, qui passent vagues comme des ombres dans ces sombres corridors.

Certaines façades contrastent d’une façon singulière avec l’intérieur ténébreux de la demeure.

Souvent un drapeau rouge y flotte portant en lettres noires le mot: Vino, Les hommes du peuple s’arrêtent et boivent, les’ femmes s’y approvisionnent.

In questi vicoli i negozi sono bassi, bui, le case tristi. Attraverso la porta aperta vediamo, nell’oscurità e nel mistero che mantengono anche in pieno giorno, il chiarore delle luci notturne che si spengono davanti a pallide Madonne.

Vediamo, intravediamo uomini e donne che passano vagamente come ombre in questi corridoi bui.

Alcune facciate contrastano in modo singolare con l’interno scuro della residenza.

Spesso lì sventola una bandiera rossa con la scritta in nero: Vino. Gli uomini del popolo si fermano a bere, le donne si riforniscono.

[p. 403. Osilo]. Depuis longtemps l’existence des gens d’Osilo n’a guère changé. Ils continuent à se nourrir de la chair et du lait de leurs chèvres et de leurs brebis dont le poil et la laine sont tissés par les femmes. Ils cultivent le blé, le réduisent en farine sur la meule antique, au fur et à mesure des besoins. Ils tirent le vin des raisins .de leurs vignes, l’huile de leurs oliviers. Nulle industrie, point de commerce, aucune ambition. Mais aussi quelle vie calme chez les hommes, quelle sérénité dans le visage de ces femmes qui vivent selon le vœu de la nature!

La vita degli abitanti di Osilo non è cambiata per molto tempo. Continuano a nutrirsi della carne e

del latte delle loro capre e pecore, il cui pelo e la cui lana vengono tessuti dalle donne. Coltivano il grano e lo macinano in farina sull’antica macina quando ne hanno bisogno. Producono vino dall’uva delle loro viti e olio dai loro ulivi. Nessuna industria, nessun commercio, nessuna ambizione. Ma che vita tranquilla conducono gli uomini, che serenità nei volti delle donne che vivono secondo la volontà della natura!

[p. 486. Festa di San Mauro]. De Milis arrivent les grands chars pleins d’oranges magnifiques d’Oristano et de Solarussa; les marchands de varnaccia, vin blanc spécial à ces pays et fort populair en Sardaigne.

Da Milis arrivano i grandi carri carichi di magnifiche arance di Oristano e Solarussa; i commercianti della vernaccia, vino bianco tipico di questi paesi e molto apprezzato in Sardegna.

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