LA MADDALENA
par M. Valery
Bibliothécaire du Roi aux Palais de Versailles et de Trianon
Voyages en Corse, a l’ile d’Elbe, et en Sardaigne⇒
Paris 1837
Librairie de L. Bourgeois-Maze, Editeur, Quai Voltaire, N. 23
en italien:
L’île est à-peu-près inculte, à l’exception de quelques vignes qui donnent d’excellent vin et de très-bons raisins secs. Elle n’est guère habitée que par des familles de marins: aussi la population des femmes me parut-elle exorbitante, ces marins étant le plus souvent en course, et cinq à six cents se trouvant alors employés dans le port de Gênes.
J’ai vu les chandeliers chez le procurateur de la fabrique, marchand de toiles, qui, pour plus de sûreté, les gardait dans sa boutique.
La bombe fut cédée en 1832, moyennant trente écus, à un Anglais, M. Creig, commis de la maison Mackinstosch de Glascow, établi à la Madeleine, où il faisait récolter sur les rochers le lichen verdâtre, appelé herba tramontana, que la chimie anglaise emploie avec succès, ainsi que les lichens de Corse, à la teinture. Un conseiller municipal avait négocié l’échange de la bombe, laquelle fut envoyée en Écosse à l’insu des habitants. Les trente écus devaient servir à l’acquisition d’une horloge dont la paroisse manquait encore.
SOURCES D’ILLUSTRATIONS
Dessins, peintures et lithographies du siècle XIX
Lemuel Francis Abbott, Horatio Nelson, 1798
Antoine Jean Gros, Bonaparte au pont d’Arcole, 1796
Cartes postales et photos, fin du 19ème / début du 20ème siècle
Antonio Frau – La Maddalena; www.lamaddalena.info
Photos contemporaines
Nello Anastasio – Flickr; Patrick Nouhailler – Flickr
Le crucifix et les candélabres de Nelson, “Les bombes de Napoléon” au Palais de la Municipalité de La Maddalena: photos: courtoisie de Antonio Frau